RESIDENT EVIL: WELCOME TO LOL CITY
La saga de Paul W. S. Anderson s’étant conclue il y a quelques années déjà (2016), un projet de reboot de la franchise fut mis en chantier avec la promesse de respecter le matériau d’origine, flatter les fans de la célèbre série vidéoludique tout en séduisant les amateurs d’action-horreur. Après visionnage du film et quelques jours de recul, voici mon avis purement subjectif.
Ne gâchons pas le suspens, si vous attendez un hommage parfait à son modèle, tel que le film Silent Hill fut, lui qui a réussi le pari de rendre hommage à l’esthétique et au scénario du jeu éponyme, vous serez bien déçu. Libre à vous d’appréhender le film avec sérieux mais vous aurez bien plus de plaisir à l’envisager comme un nanard. Auquel cas, nul doute que vous passerez un excellent moment, entre amis ou en famille, à énumérer ensemble les points qui vont et ne vont pas. Parmi ceux-ci, le scénario simpliste MAIS qui arrive à nous perdre en essayant de nous faire voyager dans trop de lieux à la fois, des personnages stéréotypés ou carrément désacralisés (Mon Dieu, Léon qu’ont-ils fait de toi?), des actions sans le moindre sens frôlant la comédie, des jump scares téléphonés, des zombies farceurs, des clins d’œil lourdauds à la franchise, des acteurs à côté de la plaque, etc. Peu de choses fonctionnent, le film essaye d’ailleurs de couvrir plusieurs arcs monumentaux (RE1, 2 et 3) en moins de 2h, ce qui lui cause le plus grand tort là aussi. Le scinder en deux films aurait été plus pertinent à mon sens… et on aurait ri deux fois plus.
Objectivement, je n’en attendais pas grand chose et étais prêt à beaucoup de compassion et tolérance. Lorsque j’ai enfin compris à la moitié du film que me facepalmer et soupirer en regardant la montre ne servaient à rien, j’ai saisi un verre, commencé à échanger avec mon voisin et au final nous avons passé un bon moment, nous esclaffant aux dépends du film.
Un bon nanard, un Resident Evil très moyen, du mauvais cinéma.
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